le 27/03/2008

Un mois après la parution du premier numéro de l'indépendable,

voici les résultats :

Nos lectrices et lecteurs :

- très très bon accueil du grand public (et du petit public). La maquette plait, le contenu plait, le principe plait, que du bon (ou presque).

- Un grincheux s'est plaint qu'il n'avait pas ri une seule fois. L'humour n'amène pas forcément au rire ! ;o)

- des témoignages de sympathie et des encouragements reçus de nombreuses personnes par mail et lors de la distribution.

Distribution :

- la quasi totalité des 10 000 exemplaires ont été remis de la main à la main au public en une grosse semaine. (" quasi " car nous avons gardé quelques exemplaires pour le démarchage futur).

- la direction de l'échangeur de Perrache n'a pas voulu nous donner l'autorisation pour distribuer dans l'enceinte de l'échangeur (à côté de " 20 minutes ", " Lyon plus " et " métro ", l'indépendable fait tâche ! :o)))

- la mairie de Lyon nous a autorisé à distribuer l'indépendable dans les rues de Lyon. Merci m'sieurs dames.

- un lieu ("de l'autre côté du pont") a refusé que l'indépendable soit accessible à leurs clients. C'est leur droit (ils sont chez eux et font ce qu'ils veulent), mais je n'aurais jamais pensé que le seul journal papier de Lyon qui permette de dire ce que l'on veut sans censure soit interdit de présence dans un lieu qui donnait l'impression d'avoir un " esprit différent ". Comme quoi, on peut se tromper et se faire des idées.

- dans les autres lieux, très bon accueil.

Philosophie : Où commence la publicité ?

L'une des interrogations soulevées par certaines personnes, est " la nature " de ce qui est écrit dans l'indépendable. Car si il faut payer pour communiquer, alors c'est de la publicité ! Publicité pour des idées ou publicité pour des évènements ! Le problème, c'est que dans notre monde, tout est " publicité " ou " promotion ", du politicien qui vend sa salade au groupe de musique qui aimerait bien exister aux yeux du public. Donc, publicité ou information, personnellement, dans un monde géré par le fric je ne vois plus de différence car toute information implique un changement dans nos choix économiques (comportement d'achat, comportement politique, goûts, etc).

Alors, faut-il être " riche "
pour écrire dans l'indépendable ?

Pour répondre, il suffit de faire des comparaisons :

Pour avoir le même espace d'expression sur un flyer (un papier de format A7 : 74 x 105 mm) en 10 000 exemplaires, cela coûte de 100 à 160 Euros Hors taxes. (sur l'indépendable, cela coûte de 9,90 Euros TTC à 29,90 Euros TTC) A une différence supplémentaire non négligeable : lorsque l'on prend un encart sur l'indépendable, les 10 000 exemplaires sont distribués de la main à la main alors que les flyers que l'on imprime, il faut ensuite aller les distribuer !

L'autre problème lié au fric, c'est que beaucoup de personnes ne sont pas consciente de la réalité économique. Si certains se posent la question de " comment est financé l'indépendable ", d'autres ont du mal à accepter que ce sont les participants qui financent, un peu à la manière d'une coopérative, (oui, il faut payer le travail de l'imprimeur et le reste !) Le journal est gratuit (pour éviter le " frein de l'achat ") et ce n'est pas la publicité actuelle qui va le financer, car les annonceurs sont frileux (particulièrement en ces temps de crise économique), et qu'un journal " où tout le monde peut s'exprimer librement ", ça fait peur ! Peur d'être associé à des écrits qui dérangent, non politiquement correct, ou je ne sais quoi de non identifié clairement. L'annonceur a besoin de statistiques, de certitudes, même si dans la réalité, la plupart du temps il se fait manipuler par des vendeurs d'espaces publicitaires qui n'hésitent pas à vendre du vent.

Briser les cercles :

A Lyon (mais cela existe évidemment ailleurs), chaque petit monde a son propre cercle : le cercle de ceux qui écrivent, celui des cinéphiles, celui des musiciens, etc. etc. L'indépendable se veut un " briseur de cercles " dans le sens où la liberté est telle que n'importe qui peut tomber sur vos mots. Et au lieu de parler à des gens déjà convaincu par ce que vous allez dire (les gens de votre cercle) ce qui n'a aucun intérêt sinon celui de la masturbation intellectuelle, vous avez la possibilité d'ouvrir les horizons et de toucher de nouvelles personnes.
Evidemment, certains n'apprécient pas d'élargir les cercles, content d'être bien à l'abri dans leur propre cercle de con-vaincus.
N'importe qui peut tomber sur vos mots, mais chaque lecteur du journal est motivé à le lire comme pour un journal payant, car en étant distribué de la main à la main, seules les personnes aimant lire, aimant les journaux, aimant la diversité, acceptent de le prendre.

Y'a-t-il besoin de ce journal ?

Par delà notre volonté et les principes de l'indépendable, il y a surtout les questions :
" est-ce que ce journal est utile ? Est-ce que ça peut intéresser des citoyens de pouvoir écrire librement ? "

Peut-être que notre vision est utopiste, en décalage avec la réalité :
il n'y a peut-être aucun problème de communication dans notre monde ?
les citoyens n'ont peut être rien à dire : " râler oui, mais prendre la parole… oula non ! Trop peur ! " ?
ou peut-être qu'ils ne savent parler qu'en langage SMS, et tétanisés par l'idée de faire plein de fautes d'orthographes aux yeux du monde (enfin, des 10 000 lecteurs) ils préfèrent rester dans leur coin ?
Personne ne ressent de frustration, que ce soit politique, culturel ou autre ?

Conclusion :

Il y aura un numéro 2 de l'indépendable (voir plus ;o) mais la date de sortie de ce numéro 2 n'est pas arrêtée. Il y aura peut être également de menus changements. Le journal sera peut être avec moins de pages, mais plus d'exemplaires (20 000 ?).

Bref, si vous avez envie d'être tenu au courant de la suite, ou pour nous faire part de votre avis, envoyez nous un mail à l'adresse suivante :o) (votre mail ne sera ni vendu, ni échangé, sera utilisé uniquement par nous pour vous informer.)

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le 05/03/2008

Les 10 000 exemplaires sont enfin distribués !

Le journal qui devait à la base être un hebdo, sera finalement un mensuel car le rythme hebdo est trop lourd à mettre en place tout de suite.

En distribuant ce journal, nous avons de très bons échos : le concept plaît beaucoup et notre premier numéro est malgré son statut de "journal au concept nouveau", un succès !

Evidemment il y a toujours des grincheux pour qui "payer" pour s'exprimer est "un crime" et on a beau leur expliquer que le petit forfait de 9,90 ou 29,90 euros pour 1200 caractères et espaces, c'est pour payer l'impression des 10 000 exemplaires et la distribution correcte, que ça leur couterait bien plus cher de se payer l'impression et la distribution d'autant de flyers, les grincheux restent grincheux. Espérons pour eux qu'un jour ils trouvent leur blanche neige et qu'ils évoluent.

Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent, et n'hésitez pas à vous inscrire dans notre mailing liste pour connaître les dates des prochaines parutions !

A bientôt.